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Homélie de la Veillée Pascale à St Christophe.

La joie de la résurrection comment la vivre, la proclamer en ce temps de coronavirus.

Alors que nous sommes tous confinés, que certains sont atteints, d’autres malheureusement sont morts, il y un défi qui nous est posé. Comment garder l’espérance ?  Comment notre foi nous aide ?

Les femmes au tombeau sont aussi bousculées. Elles ont vu Jésus mourir. Elles viennent voir le sépulcre.

Un ange apparaît et roule la pierre du tombeau. Comme les gardes elles sont saisies de crainte. Mais alors que les gardes sont pétrifiés, comme morts ; elles éprouvent à la fois la crainte (que l’on peut aussi traduire en partie par « respect » devant le divin) mais aussi une grande joie.

Lorsque Jésus lui-même leur apparaît il leur dit de nouveau « soyez sans crainte et allez annoncer à mes frères qu’ils me verront en Galilée »

Devant les événements comme ceux que nous vivons il y a en nous plusieurs sentiments mêlés.

Il y a parfois la crainte qui pétrifie comme pour les gardes devant la peur du virus, de la maladie.

Mais il y a aussi ces moments où Dieu se rend présent dans le frère, dans la prière, dans tel geste de charité et nous redit par sa présence « soyez sans crainte ». La paix même au milieu de difficultés revient.

A travers les témoignages de telle ou telle personne je me suis rendu compte que dans la jointure de l’âme, la paix peut revenir et nous propulser de nouveau à aimer. Que de nouvelles relations en famille s’instaurent, on prend le temps d’écouter l’adolescent, de jouer avec les enfants. On passe des coups de fil qu’on n’aurait pas passé auparavant pris dans le tourbillon des activités. L’amour passe voilà comment l’Esprit agit.

Bien sûr il y a le mystère de la souffrance et de la mort. Et nous n’avons pas de réponse toute faite.

Seulement cette espérance que Jésus qui lui-même a subi une mort injuste s’est relevé d’entre les morts et nous dit que l’Amour est vainqueur de tout. Et nous même, unis à Lui, nous nous relevons.

L’Exode que nous vivons, la sortie d’Egypte que nous vivons, c’est ensemble que nous la vivons, c’est ensemble que nous nous en sortons.

C’est dès aujourd’hui par nos gestes, par nos prières que nous vivons cette communion avec tous, avec tous nos frères souffrants en particulier. Que nous vivons ce passage, cette Pâques avec le Christ parce qu’il est vivant parmi nous dans cette Amour.

Bonne fête de Pâques

Amen.

Père Jacques Cramet, curé.